journal de bord et humeur du jour

30 septembre 2009

Flou


entrevoir la grande nébuleuse
déployée première lueur
ailes de papillon complexes
géante rouge loin des équateurs
sculpture des vents célestes
exceptionnel retour éclatant

petit matin embrumé
opacité compacte
frileux contact
trop de flou sourire figé
trop de flou rien pigé
réveil enfoui même hubble n'a rien vu
trop de flou d'ici
trop pour dire oui

Gagné perdu


court circuit fil électrique dénudé étincelle
pris dans les mailles de la vie

chute vertigineuse silence de glace
des oublis trop profonds

aucune main pas un geste
aucun chagrin même pas l'écho d'un soupir

l'eau des larmes a séché
il y a longtemps sur les joues arides

quand on perd le bonheur
on coure après toute sa vie

et dans cette larme ultime qui brille de mille étoiles
qui ruisselle tombe un peuple entier se relève

dans la clarté qui s'avance
je vois l'automne qui colore

je vois la joie qui résonne
... et voilà ... mon amour !

29 septembre 2009

Rivages


de l'autre côté
de l'autre côté du pont

celui qui relie comme les mots
espoir enfoui lumière des yeux

les rivières bacchanales incertaines
finissent par se jeter à l'eau nues

de l'autre côté
de l'autre côté du pont

là où tu m'as tendu la main
là où tu as tissé ta toile

dans les filins tendus
de l'autre côté pas loin près du rivage

28 septembre 2009

Roads of evil


s'enfoncer dans les feux du diable
des horizons rougeoyants
des flammes hypnotiques

descendre dans les délires du sombre
s'enivrer du bleu des fonds profonds
désespoir dilué infiniment

irrésistible attirance
mêlée des chaos chargés d'égotion
des reflets de lunes oubliées

et finir ébloui retrouver les sourires d'enfants
innocence chahutée croisée lumières des phares de la vie
qu'emportent les dernières trajectoires

Elles gruent


reposées le long des quais

entre envie et fatigue

rêves de charges énormes

à bout de câble

à bout de force

pour un petit flirte avec le ciel

27 septembre 2009

Atlantique attitude


horizon fondus dans l'éclat du soir jusqu'au matin

laisser partir le regard les mots à la dérive

suivre le flux et le reflux se laisser porter

natural lâcher-prise petit goût de sérénité

prendre de la hauteur quitter les stress programmés


Origines obscures


quelque part

coincées tapies dans le méandres de la seine

étouffées par les vacarmes urbains

les empreintes visibles des origines

attendent patiemment

un retour une question improbable

qu'un égaré érudit

voudrait explorer pour savoir...

Route côtière


vision éphémère de l'espace et l'instant

juste le temps de l'artiste du rêve...

Résonance béton


agitation nocturne

ombres entre choquées

échos multipliés

comme une résonance humide

yeux grand ouverts

pour ne plus voir

ne plus entendre

R.I.E.N.

que le souffle du vent

dans les lumières filantes

et le reflets sur l'eau noire bleutée

d'une simple touche de ciel